On sait que les druides antiques entretenaient un amour profond pour la nature, les arbres et les plantes ; c’était l’essentiel de leur culture et de leur univers.
La forêt était leur lieu de vie, leur temple, une cathédrale de verdure où ils pratiquaient leurs cérémonies et leurs célébrations, et ils en étaient partie intégrante.
Aujourd’hui, la Terre est porteuse de cette mémoire et il ne tient qu’à nous de faire resurgir ces anciennes traditions, de les adapter aux exigences de notre époque moderne, pour retrouver ce lien de sagesse et cette connaissance sacrée que les anciens possédaient.
Des druides antiques aux druides d’aujourd’hui
Les druides et les Celtes estimaient que l’écriture fige les événements et les enseignements, alors que la vie est toujours en mouvement et en évolution.
C’est la raison pour laquelle ils ont toujours pratiqué la transmission orale de leur culture, par le biais des bardes, récitant chants et poèmes pendant des heures.
Ainsi, il est impossible aujourd’hui d’avoir une compréhension totale et précise de leurs connaissances concernant le monde des plantes et des arbres.
Pourtant, même si les enseignements n’ont que rarement été retranscrits par écrit, il est certain qu’au fil des siècles des informations se sont transmises et ont franchi la barrière du temps dans les récits populaires, la mythologie, et les transmissions de savoir dans les familles de guérisseurs.
D’autre part, les fouilles des tombeaux celtiques nous révèlent la présence de traces de plantes dans les tombes, dans les corps ou les excréments humains.
Nous avons ainsi confirmation que ces herbes étaient bien présentes dans le mode de vie des Celtes.
Nous pouvons alors puiser dans ces réserves de connaissances pour améliorer notre santé, et nous inspirer de « l’esprit druidique » dans notre vie quotidienne, au cours de laquelle il est si fondamental de garder le lien avec la nature, sans nous en exclure.
Voici ce que Jules César a écrit sur les druides :
« en outre, ils discutent beaucoup sur les astres, la grandeur du monde et celle de la terre, sur la nature des choses, la puissance et le rôle des dieux immortels et ils transmettent ces doctrines à leurs jeunes élèves ».
Timagène d’Alexandrie, lui, nous enseigne que les druides « s’efforçaient de révéler et la force et les sublimes merveilles de la nature ».
Quant à l’homme moderne, quelles que soient ses activités, il ne peut se soustraire aux rythmes cycliques qui le mettent en correspondance avec l’univers. Nous devons prendre conscience que nous ne sommes pas des observateurs ni des touristes de la nature, mais que nous en sommes partie intégrante.
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C’est le rôle de l’arbre ou de la plante de nous rappeler le mouvement des saisons.
Les Celtes et les druides l’avaient bien compris, eux qui considéraient le temps comme cyclique, et non pas linéaire, nous ramenant ainsi à l’inspiration des mouvements de la vie.
Nous faisons partie d’un ensemble cosmique qui nous berce au rythme des saisons, de la Lune, du Soleil, de la Terre et des différents astres.
Mais l’homme a souvent tendance à l’oublier, se croyant seul au monde.
Ainsi les Celtes avaient-ils établi plusieurs cérémonies dans l’année qui leur permettaient de se relier à ces rythmes naturels, notamment à chaque solstice ou équinoxe.
Une autre vision des plantes par les druides
Depuis la nuit des temps, l’utilisation des plantes n’est pas anodine.
Celles-ci ont sur nous pouvoir de vie ou de mort, sont capables de modifier nos états de conscience, nos fonctionnements physiques et notre état de santé, que ce soit sur le plan physique, psychique ou émotionnel.
Aussi est-il important de rester humble et d’exprimer notre respect et notre gratitude face à ce monde fascinant et merveilleux.
Il faut comprendre toute la différence entre la vision des druides qui considéraient la plante ou l’arbre comme un être vivant, doté d’un esprit, dont la simple énergie pouvait guérir ou transformer l’humain, et notre approche actuelle qui a tendance à considérer la plante comme une somme ou une juxtaposition de principes actifs chimiques et mesurables.
Il fut un temps où les arbres étaient personnifiés, honorés et remerciés de leur présence.
Nous nous sommes progressivement éloignés de ces croyances et notre monde moderne commence à comprendre à quel point nous souffrons de cette distance que nous avons créée.
Ainsi, même si pour certains d’entre nous ce qui va suivre semble une évidence, je rends hommage à tous les scientifiques qui travaillent sur ce sujet et remettent au goût du jour le pouvoir thérapeutique des arbres, des plantes et de la forêt.
Des découvertes récentes viennent corroborer une partie des connaissances ancestrales, et c’est toute la richesse de notre époque, car nous pouvons espérer que bientôt la science et les traditions vont pouvoir se rejoindre.
A l’écoute du grand livre de la nature et des plantes
Pour les druides, les arbres et les plantes étaient une source de savoir et d’inspiration, ils étaient des messagers des dieux ou de la Déesse.
Car quel que soit le nom qui lui est donné, on retrouve toujours, chez les Celtes, le pouvoir guérisseur de la Déesse que l’on invoque régulièrement.
Dans toutes les traditions, l’énergie féminine est très présente dans le monde des plantes ; au fil des siècles, la femme a tenu une place importante en tant que guérisseuse.
La Déesse et les divinités guérisseuses étaient invoquées pour la guérison, ce qui montre bien que les aspects spirituels étaient importants dans la culture celtique.
On pratiquait également la bonne magie.
La plante étant sacrée, elle recevait toute l’attention de l’ovate, en tant qu’amplificateur de ses intentions de guérison.
Les druides étaient souvent organisés en trois catégories, les bardes, les ovates et les druides.
Chacun avait un rôle différent. Le barde, poète et musicien, était chargé de transmettre l’histoire du peuple celte et du druidisme, par le biais des poèmes, des chansons et de la mythologie.
L’ovate était plutôt le guérisseur, qui travaillait avec les forces de la nature et pouvait également faire des divinations. Tandis que le druide était le philosophe, le juge ou l’enseignant, dont l’influence était importante dans la vie politique et sociale.
Les druides ou ovates lisaient à chaque instant dans le grand livre de la nature.
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Ils observaient les mouvements des oiseaux, la configuration des planètes, le comportement des animaux, la chute des feuilles, la forme des nuages…
Pour eux l’univers entier était langage, et leur rôle était d’être à l’écoute et d’interpréter les messages de l’univers.
Cela ne paraît pas si extravagant. Pour exemple, de nos jours, les scientifiques explorent la piste du comportement animal pour prévoir les séismes, ou les tremblements de terre.
En effet, les animaux possèdent des sens plus développés que l’être humain et semblent ressentir plusieurs jours avant les bouleversements terrestres.
A l’heure actuelle et en fonction de nos connaissances, ces mécanismes ne sont pas encore suffisamment étudiés pour être vraiment fiables.
Tout comme les chamans, les druides communiquaient avec les esprits et se consacraient au service à autrui et à la guérison profonde de leur prochain.
Ils étaient capables d’ouvrir les portes du temps, de prévoir l’avenir, de puiser dans la grande connaissance de la nature et dans celle de leurs ancêtres.
Ils étaient des messagers des puissances naturelles.
« Le druide trouve la sagesse des mondes végétal, animal et de l’Esprit, et la ramène pour le bien de tous »,
nous dit le druide Philip Carr-Gomm, auteur, formateur et responsable de l’OBOD (Ordre des bardes, ovates et druides).
Le druide ou ovate était donc à la fois médecin, chaman, magicien et philosophe. Les textes classiques nous relatent que les druides pratiquaient la divination pour affiner leur diagnostic.
Les états modifiés de conscience, les transes, ainsi que tous les supports de prophéties étaient sollicités pour cela.
Le druide était capable de traiter les symptômes avec des remèdes, tout en invoquant les esprits et en recherchant les causes profondes de la maladie.
C’est ce qu’on appellerait aujourd’hui une médecine « holistique »
Le chemin de l’unité du druidisme
S’intéresser au druidisme nous amène à considérer que la nature est un ensemble de vies, une entité intelligente et sensible, dont nous faisons partie intégrante et dans laquelle tous les êtres vivants sont en interaction.
L’arbre et la plante nous enseignent, le rythme des saisons, les mystères de la mort et de la renaissance, de la transformation.
Par leurs racines souterraines, entremêlées les unes dans les autres, les végétaux nous ouvrent le chemin de l’unité et des mystères du monde souterrain, le « réseau de communication de la nature », probablement encore plus puissant que le réseau Internet, s’étendant sur des kilomètres carrés, par lequel toutes les formes de vie peuvent communiquer entre elles, correspondant peut-être à l’image de ce que nous appelons notre « inconscient collectif ».
La sagesse ne vient pas de notre intellect ni de notre esprit analytique, mais bien d’une connaissance profonde et intuitive, qui est notre guide, notre GPS intérieur.
C’est probablement ainsi que les peuples anciens ont pu acquérir autant de connaissances sur les plantes et les lois de l’univers.
Tiré du livre LES PLANTES DES DRUIDES – Symbolisme, pouvoirs magiques et recettes de la tradition Celtique – de Florence LAPORTE
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L’univers des druides et les plantes
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