Nous sommes de plus en plus nombreux à nous tourner vers la nature pour nous sentir mieux, et le recours aux plantes semble, plus que jamais, approprié à notre époque.
Voici quelques plantes parmi tant d’autres, dans votre jardin ou votre cuisine en pots, qui pourraient vous aider dans l’amélioration de votre santé et de votre quotidien, au delà de l’aspect culinaire qu’elles peuvent également avoir.
LE LAURIER – parmi les plantes antiseptiques
De nos jours, on reconnaît au laurier des propriétés antiseptiques qui justifient son emploi dans les marinades. Il stimule les estomacs paresseux, réveille l’appétit, combat les fermentations.
On le recommande aussi comme expectorant, précieux dans les rhumes et les bronchites. Cazin lui a trouvé des vertus diurétiques et antirhumatismales.
La poudre de feuilles de laurier a des propriétés fébrifuges.
- Interne infusion : 15 à 30 gr de feuilles par litre d’eau. Favorise la digestion.
- ou 4 gr de feuilles sèches et 8 gr d’écorce sèche d’orange dans une tasse d’eau bouillante. Laisser infuser 15 minutes. Recommandée par Leclerc comme expectorant.
LA SARIETTE – parmi les plantes disgestives
Elle est utilisée surtout comme condiment. C’est l’aromate indispensable des plats de petits pois, de féculents et surtout de fèves, dont elle aide la digestion.
Son essence antiseptique la rend précieuse aussi dans la préparation des gibiers faisandés.
Pour l’usage plus spécifiquement médical, on l’emploie contre les digestions pénibles, les crampes d’estomac, les contractions nerveuses et chaque fois qu’un estomac paresseux a besoin d’être stimulé.
Carminative, elle chasse les flatulences, favorise l’évacuation des gaz et empêche les fermentations intestinales.
- Interne infusion : 50 gr par litre. Prendre une tasse après chaque repas.
LA VALÉRIANE – parmi les plantes calmantes
Elle est un excellent sédatif des états de nervosité et d’excitation, utile dans le traitement des palpitations, des tics, des étouffements, des crises d’asthme, dans celui des contractions douloureuses de l’estomac et des manifestations nerveuses accompagnant les infections vermineuses.
Elle permet de trouver le sommeil en supprimant la hantise des soucis et les obsessions de l’imagination.
LA SAUGE – parmi les plantes anti-sueur
C’est un excellent tonique, à la fois des voies digestives et des systèmes nerveux. Elle stimule les fonctions de l’estomac et du foie, calme les douleurs et les nausées.
Elle est très recommandée contre l’asthénie nerveuse, surtout lorsqu’elle succède à une longue maladie épuisante.
C’est aussi le meilleur anti-sueur connu, qui agit puissamment contre les sueurs des tuberculeux, des rhumatisants, des cachectiques.
C’est donc la plante des convalescents, puisqu’elle combat les sueurs, la faiblesse, le manque d’appétit, les digestions pénibles, la dépression physique et morale.
Son action tonique sur l’utérus la fait utiliser après un accouchement, car elle régularise et fait réapparaître les règles. Elle calme aussi les douleurs qui accompagnent parfois les règles et, par son action régulatrice sur le cycle mensuel, facilite la conception.
Excellent cicatrisant, elle est employée avec succès contre les aphtes et les ulcérations de la bouche et des gencives.
- Interne infusion : 15 à 20 gr par litre d’eau (5 ou 6 feuilles). Utiliser en guise de thé. Prendre une tasse après chaque repas et contre les sueurs nocturnes, une tasse au coucher.
- Externe décoction : 100 gr par litre. Elle est renommée en lotion contre les dartres, les ulcères et autres maux cutanés, en bain de bouche contre les aphtes, les ulcérations causées par le dentier, les maux de dents.
L’ORANGER – parmi les plantes sédatives
Originaire de l’Inde et de la Chine, l’oranger fut introduit en France à l’époque des Croisades.
La feuille est très souvent utilisée pour ses propriétés sédatives, car elle calme les spasmes des nerveux et leur permet de trouver le sommeil.
Elle est recommandée aussi contre les toux quinteuses, les crampes d’estomac d’origine nerveuse, les palpitations, les céphalalgies et accessoirement, comme fébrifuge, et sudorifique en cas de rhume.
- Intérieur infusion : 20 gr par litre d’eau.
- Extérieur infusion : c’est un excellent calmant de la peau, qu’elle adoucit à merveille.
Contre les talalgies (douleurs des talons) qui surviennent souvent chez les alités ou les opérés.
Couper une orange en 2, vider le contenu et emboiter les talons douloureux.
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LA MARJOLAINE – parmi les plantes anti-migraine
Déjà employée comme condiment dans l’Egypte ancienne, elle était aussi au nombre des simples dont les prêtres recevraient l’instruction : ils l’utilisaient contre les migraines et la nervosité.
Très bon antispasmodique, elle est toujours utilisée contre la migraine et aussi contre les tics de la face et les mauvaises digestions d’origine nerveuse.
Elle est aussi classée comme plante sédative recommandée contre l’insomnie.
En usage externe, elle a depuis longtemps fait ses preuves contres les douleurs rhumatismales, le torticolis, la sciatique, et ses vapeurs antiseptiques suffisent à chasser le rhume de cerveau.
- Interne infusion : 50 gr par litre d’eau. Laisser infuser 10 minutes. Boire 2 ou 3 tasses par jour entre les repas.
- Externe Huile de marjolaine : très renommée, elle s’emploie en frictions sur les endroits douloureux.
100 gr dans 1/2 litre d’huile d’olive. Cette huile doit être placée au bain marie pendant 1 heure. Huile excellente aussi en gouttes nasales contre rhume.
LE ROMARIN – parmi les plantes digestives
Il a une action stimulante sur la fonction biliaire et un effet tonifiant sur le foie.
On l’utilise avec profit dans de nombreuses affections : congestion du foie et inflammation de la vésicule biliaire accompagnées de crises douloureuses, paresse d’estomac, surmenage physique et intellectuel et abattement succédant à une maladie grave.
Il est précieux aussi contre le cortège des symptômes accompagnant ces diverses affections : migraines, vertiges, palpitations, oppression, insomnie, nervosité, troubles intestinaux.
Pour l’usage externe, on l’utilise en bains fortifiants pour les enfants ou les convalescents, ou calmants contre les douleurs des rhumatismes.
Il entre dans des préparations destinées à apaiser les maux de dents.
Cette plante chère aux jardins médiévaux a connu jadis une très grande vogue.
La fameuse « eau de la Reine de Hongrie », simple alcoolat de Romarin, jouit d’une célébrité inouïe.
La recette en fut donnée à Isabelle, Reine de Hongrie : véritable eau de jouvence, semble-t-il, cette eau la guérit des rhumatismes, goutte et autres infirmités dont elle était atteinte, « même elle s’en lavait le visage, ce qui la rendit plus belle », nous dit Mme Fouquet dans son recueil de Remèdes Faciles (1678).
Il lui est resté encore, malgré le scepticisme de notre époque, un peu de son auréole de panacée de jeunesse et de beauté.
- Intérieur infusion : 20 à 30 gr dans l’eau bouillante
- Extérieur : infusion concentrée, 50 à 60 gr par litre d’eau. Utilisée en lotions ou en vaporisations, elle donne un teint frais, raffermit la peau et atténue les rides.
Elle peut aussi servir à bassiner les régions rhumatisantes.
Eau de la Reine de Hongrie : ce fut le remède à la mode du temps de Mme de Sévigné, laquelle se chargeait de sa réclame avec le bel enthousiasme qu’elle montrait en toute chose.
A base de romarin, de lavande et de menthe, ce n’était rien d’autre qu’une composition aromatique.
Mme de Sévigné disait de cette eau miraculeuse : « elle est divine, je m’en enivre tous les jours. C’est une folie comme le tabac. Je la trouve bonne contre la tristesse. J’en suis folle, c’est le soulagement de tous les chagrins ».
Regrettons, dans ces conditions, que la pharmacopée moderne, toujours à la recherche d’ « euphorisant » n’ait pas retenu la formule de la bonne eau de la Reine de Hongrie !
L’ANETH – parmi les plantes diurétiques
La principale propriété de l’aneth est d’être un excellent carminatif, ce qui rendait ce condiment très précieux lorsque l’alimentation humaine était surtout à base de féculents (fèves, lentilles…)
On lui accorde aussi d’être diurétique, digestif, et d’augmenter le lait des femmes allaitantes.
Mais l’aneth est encore un très bon antispasmodique, recommandé contre le hoquet et les vomissements des enfants et des adultes.
- Interne infusion : 1 c. à c. de semences par tasse d’eau bouillante, 2 ou 3 fois par jour.
LE TILLEUL – parmi les plantes antispasmodiques
Le tilleul possède des propriétés calmantes et antispasmodiques bien connues.
Légèrement hypnotique, le tilleul possède une action sédative remarquable sur le système nerveux, qu’il apaise peu à peu : il permet ainsi à bien des insomniaques de trouver un sommeil réparateur sans risque d’accoutumance.
Il convient admirablement pour remédier à l’agitation des surmenés intellectuels, sans provoquer de dépression réflexe.
Bien qu’il ne soit pas capable de calmer l’épilepsie, comme on l’imaginait autrefois, son pouvoir apaisant est bien réel, ainsi que les travaux modernes de Garnier l’ont montré.
Par son action antispasmodique, il favorise aussi les digestions difficiles, surtout celles qui ont pour origine une nervosité excessive.
Son heureux effet sur la pléthore est aussi admis et on le recommande dans l’artériosclérose et pour fluidifier le sang.
Favorisant la transpiration, c’est aussi le remède national contre la grippe et les refroidissements, qui calme en même temps les maux de reins, les courbatures et les maux de tête qui les accompagnent.
Pour l’usage externe, les bains de tilleul sont la providence des mères de famille pour venir à bout de leur progéniture déchaînée, et la décoction est recommandée en lotion pour calmer la douleur après une chute ou un coup et pour diminuer l’enflure.
Cette décoction est aussi une eau de beauté qui détend la peau, en enlève les impuretés, les dartres, les boutons et les rides.
- Interne infusion : 1 c. à café par tasse d’eau bouillante. On peut prendre 2 à 4 tasses par jour.
- Externe décoction : 60 à 70 gr de fleurs par litre. Elle peut être utilisée en lotion, en compresses, en eau de beauté. Bain calmant : il se prépare avec une décoction de 500 gr de tilleul dans quelques litres d’eau que l’on ajoute dans le bain.
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LA BEAUTE PAR LES PLANTES
Les plantes ont aussi d’autres vertus, notamment pour la beauté.
Voici en bonus un petit extrait de propriétés trouvées dans un vieux livre de remèdes.
- Ananas : Régimes amaigrissants. Eclaircit le teint brouillé.
- Bardane : Acné. Furoncles. Dartres. Arrête la chute de cheveux.
- Bette : Dartres.
- Capucine : Chute des cheveux.
- Carotte : Dartres. Rajeunissement de la peau. Atténuation des tâches qui apparaissent avec l’âge.
- Cerfeuil : Rides.
- Chélidoine : Verrues.
- Citron : Points noirs. Pores dilatés. Beauté des mains. Souplesse de la chevelure. Beauté du regard.
- Cognassier : Peaux sèches. Gerçures des lèvres.
- Lierre grimpant : Cellulite. Vergetures.
- Feuille de noyer : Pellicules. Chutes de cheveux.
- Poireau : Rajeunissement de la peau. Donne des beaux reflets aux cheveux bruns.
- Pommier : Pomme pour obésité. Jus pour affaissement des traits du visage et raffermissement des seins et de l’abdomen.
- Prêle : Ongles. Caries. Transpiration des pieds.
- Sauge : Dartres. Teint brouillé. Peau rugueuse. Transpiration excessive.
- Thym : Tonifie le cuir chevelu. Épaissit les cheveux et active leur repousse. Dentifrice.
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J’espère que cet article et les conseils qu’il contient vous seront utiles et vous aideront dans votre quotidien avec l’usage des plantes.
N’hésitez pas à me poser vos questions.
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