Comme tous les concepts religieux, la réincarnation fait intervenir une manifestation de l’immortalité de l’âme. En ce sens, elle est à considérer sérieusement, car elle signifie forcément quelque chose.
La réincarnation se fait automatiquement, chaque fois qu’un enfant vient au monde, car chacun de ses parents lui donne une partie de son âme. C’est pourquoi chaque génération se construit sur le terreau de la génération précédente, en lui ajoutant ses propres découvertes et prises de conscience. C’est ainsi que l’humanité avance, car on pourrait dire que sa mission est de comprendre les erreurs de ses ascendants, afin de les corriger.
C’est le grand principe de ce concept : on revient sur terre pour comprendre et corriger nos erreurs passées. Si on accepte de considérer honnêtement ma proposition, on est forcé de reconnaître qu’elle entérine simplement une vérité fondamentale du processus de la conscience collective de notre humanité. Nul besoin alors d’inventer d’étranges théories pour justifier ce concept. La réincarnation se produit automatiquement, grâce à la procréation : les deux mots recouvrent le même processus, l’un psychique, l’autre physique.
L’approche traditionnelle
La réincarnation n’est pas seulement une vision orientale de l’évolution humaine. Les Grecs appelaient cela « la métempsycose » (transmigration de l’âme d’un corps dans un autre). Cette entrée particulière s’adapte parfaitement à mon décodage, puisqu’on pourrait dire que l’âme des parents « transmigre » dans celle de leurs enfants.
Toutefois, différentes écoles s’opposent.
Les Bouddhistes pensent que l’homme peut se réincarner dans une autre espèce vivante. C’est ce qui justifie leur principe de ne détruire aucune vie, que ce soit un poulet ou un insecte. Ils sont donc végétariens, et respectent la vie sous toutes ses formes.
Les Rose-Croix n’envisagent que des réincarnations humaines. Toutefois, ils pensent que le règne qui suit le nôtre parviendra un jour à la conscience. Autrement dit, les animaux prendront la suite de l’homme, quand celui-ci aura terminé son évolution.
De nombreuses sectes utilisent aussi cette croyance, en y ajoutant la vision propre de leur gourou.
Pour finir, beaucoup de gens l’ont adoptée aussi, de façon très personnelle, en l’adaptant à son mode de pensée.
De nombreux courants existent aussi à l’intérieur de chaque grand groupe. Il est probable que certaines personnes ne se reconnaissent pas dans ce que je viens de dire. Je ne prétends pas donner ici toutes les subtilités qui ont cours au sein du concept des vies antérieures et futures.
Des querelles intestines fleurissent ensuite sur un point qui leur paraît crucial, et qui concerne la façon dont l’âme (du mort) va choisir de se réincarner. Est ce à la conception ? Est ce pendant la grossesse ? Est ce à l’instant de la naissance ? Ou encore pendant les premières semaines ou les premiers mois de la vie du bébé ?
Tout est possible, mais hélas, rien n’est vérifiable, et c’est pourquoi je me méfie des idées qui débouchent obligatoirement sur le « terrorisme intellectuel » et l’intolérance religieuse.
Tant que les hommes accepteront de croire à des postulats impossibles à vérifier, ils ne pourront faire l’expérience véritable de la fraternité universelle – qui est pourtant leur but affiché, dans la plupart des cas.
Quand une théorie mène au contraire de ce que l’on souhaite, le plus naturel serait de l’abandonner. Force est de constater que c’est rarement le cas.
La recherche des vies antérieures
Certaines personnes proposent de partir à la recherche des vies antérieures, afin de savoir qui on a été dans le passé. La méthode classique est généralement l’hypnose ou le rêve éveillé dirigé. Mais il faut savoir que beaucoup de rêves nocturnes parlent (ou semblent parler) de vies antérieures.
Ils sont en général pris au premier degré, et le thérapeute les utilise souvent comme une preuve d’une vie antérieure du rêveur.
Le rêve, vecteur d’une vie passée ? ou du passé de la vie ?
Remarque : Le principe absolu d’un rêve, c’est qu’il ne faut jamais le prendre au premier degré, sous peine de perdre le véritable sens du message. J’ai donc toujours cherché un autre sens à ce type de rêve, sens qui doit obligatoirement « parler » au sujet, le connecter à un épisode de sa vie parfaitement connu (non encore cicatrisé) – mais aussi, tout simplement, lui donner une information codée sur un comportement personnel qui lui pose problème.
Voici le rêve d’une femme de 40 ans
« Je vois un groupe de cavaliers approcher. Ils sont tous habillés comme XVII ème siècle. Soudain, tous, tombent de cheval »
L’impression globale est celle d’un accident brutal. On pourrait parfaitement interpréter ce rêve comme une évocation d’une vie antérieure, qui se serait terminée par une chute de cheval.
Question : Qu’est ce que cela apporte au rêveur ? Est ce une information qui lui permet d’avancer ? Dans la mesure où elle est invérifiable, cette explication met le rêveur dans une impasse. En effet, aucune évolution ne peut se faire sans prise de conscience, et chaque prise de conscience doit s’enraciner dans l’expérience vécue du sujet. Le prolème, avec la « découverte » d’une vie antérieure, c’est qu’elle n’a aucune racine dans la mémoire du sujet, puisqu’il ne s’en souvient pas. Personnellement, je me méfie toujours de ce qui est invérifiable…
On peut aussi aborder ce rêve par la valeur symbolique du cheval – la mère ou l’inconscient. En effet, le cheval porte l’homme, comme la mère porte l’enfant, (et comme l’inconscient porte le conscient). La référence à une époque (quelle qu’elle soit) met en général en scène le passé du rêveur. Une question semble donc pertinente :
« Que s’est il passé, dans votre relation avec votre mère, pour que le rêve vous montre une chute de cheval brutale ? »
La réponse explique tout, y compris le XVIIème siècle : « Ma mère est morte quand j’avais 17 ans… »
L’avantage de ce type d’explication, c’est que le rêveur se trouve en phase avec lui-même, avec la réalité de son vécu. Garder les pieds sur terre est pour moi toujours essentiel. Or, avec le rêve comme outil, le seul moyen de se connecter avec la réalité, c’est de permettre au rêveur de sentir dans son coeur si l’explication est juste ou si elle ne l’est pas.
Malheureusement, beaucoup de thérapeutes ne consultent pas le rêveur, ce qui est une façon de ne pas lui faire confiance.
Pourtant, qui sait mieux que lui ce qui se passe à l’intérieur de lui ? Le meilleur moyen de le mettre sur la voie de sa réalité intérieure, c’est souvent de lui poser la bonne question.
Remarque : L’inconscient utilise des images pour donner une information au rêveur. Mais la langue symbolique ne se limite pas au rêve nocturne. Toutes les visions (spontanées) qui interviennent alors que le sujet est parfaitement réveillé, doivent aussi être traduites, si on veut accéder au message qu’elles véhiculent. Le rêve éveillé dirigé et l’hypnose sont des techniques qui font surgir des images, alors que le sujet ne dort pas. Ces images, également, ont un sens codé, et leur décryptage est tout aussi indispensable…
En voici un exemple, tiré d’une émission sur le rebirth – utilise une respiration volontairement amplifiée afin de modifier la perception du corps et des émotions. Son objectif est de faire revivre des expériences traumatiques anciennes, notamment celles supposées liées à la naissance, et d’amorcer ainsi un processus de guérison (reportage diffusé sur la 5)
Dans un groupe de personnes allongées au sol, en état de relaxation, une femme se dresse tout à coup, en hurlant : « Je suis un loup ! Je suis un loup ! » Autant que je me souvienne, aucune explication n’a été donnée, mais on sentait nettement qu’une vie antérieure en tant que loup n’était pas écartée du tout. Or, c’est rester au premier degré, et de plus, cela n’apporte pas grand-chose au sujet. Que va-t-il pouvoir faire de cette information ? Selon moi, cela charge seulement son mental d’une croyance supplémentaire, complètement invérifiable.
Tout change si on applique la symbolique du loup = l’ego. Dans ce cas, le sujet comprend immédiatement que son ego prend toute la place à l’intérieur de son âme. C’est lui qui est à l’origine de sa cruauté, si cruauté il y a vis à vis d’autrui, mais surtout de son propre comportement destructeur vis à vis de son âme brebis. C’est la première chose à savoir, si on veut pouvoir combattre efficacement cet ego animal, qui cherche depuis toujours à évincer les valeurs humaines dont seule, notre âme est porteuse.
Un exemple, tiré d’une consultation en cabinet
Gaspard est un petit garçon de 9 ans, que sa maman m’amène pour essayer de corriger une timidité maladive. C’est un petit Colombien, adopté à 22 mois.
Sa maman me raconte tous les détails de l’adoption. Manifestement, leur relation est bonne, et avec le papa, dans lequel un trésor a été volé. Il adore le film d’Astérix, et se l’est déjà passé 5 fois. Cela pourrait bien signifier que cette histoire lui correspond exactement (elle image son fonctionnement intérieur). Pour explorer cette piste, je lui explique qu’il est double, partagé entre son coeur (sa véritable identité) et son ego (son ennemi intérieur). Le faux Gaspard habite dans sa tête. Il identifie immédiatement un certain discours intérieur qui le dévalorise complètement :
« J’entends toujours une petite voix qui me dit que je suis nul et que je n’y arriverai jamais… »
La traduction est très simple : son ego lui distille des perfidies qu’il prend pour argent comptant dans la mesure où il croit que cette petite voix est la sienne. En effet, tout le pouvoir de l’ego est fondé sur l’usurpation d’identité : il est très difficile de se battre contre soi-même, et c’est la raison pour laquelle il est essentiel de comprendre que l’ego est un autre. Cet autre est symbolisé dans les rêves par un ennemi, et souvent un animal. En ce qui concerne Gaspard, son ego (les Romains) vole son trésor (lui-même) aux Gaulois (encore lui). Pour la vérifier cette traduction, je propose un rêve éveillé.
Voici ce qu’il raconte immédiatement
« Deux hommes arrivent du Moyen-Age, jusque dans le futur. Je les vois très bien. L’un d’eux est un chevalier, l’autre est un pauvre paysan. Le chevalier brutalise le paysan, qui ne peut pas se défendre. »
J’aurais pu dire : « Voilà l’explicaiton. Dans une vie antérieure, tu as été sous la coupe d’un méchant chevalier, et tu en ressens encore aujourd’hui la situation de servitude » Et qu’est-ce que cela lui aurait apporté ? Une information invérifiable, une sorte de fatalité contre laquelle il ne peut rien, puisque cela a été, et continue encore aujourd’hui à être…
J’ai dit : « Voilà l’ego. C’est le chevalier, qui te maltraite, car le paysan, c’est toi. Révolte-toi, tu es plus fort que lui, maintenant que tu as compris ce qui se tramait vraiment à l’intérieur de toi ».
« Le chevalier est très fort. Le paysan ne peut rien contre lui. Il est obligé de se laisser frapper. Le chevalier lui dit : De toute façon, tu es laid, tu es nul, et tu es incapable de te battre… »
Je lui fais remarquer tout de suite que c’était exactement la petite voix qu’il entendait dans sa tête : « As tu reconnu son discours ? » Cela lui donne aussitôt un peu d’espoir, ce qui se concrétise par l’apparition de la Police. « C’est la partie de toi qui veut mettre de l’ordre, et rétablir la justice. Peuvent-ils mettre le chevalier en prison ? »
« Non, il se sauve en entraînant avec lui le pauvre paysan. Ils repartent dans le Moyen-âge. »
Seule, une explication juste peut faire évoluer les images dans le sens de l’intérêt du rêveur.
J’explique donc que le moyen-âge représente son passé, et que le comportement de son ego est certainement très ancien : il a toujours été injuste avec lui. Mais ce moyen-âge peut aussi représenter son propre inconscient (=ce qu’il ne comprend pas sur lui-même), et que son ego met à profit pour le réduire en esclavage. Du reste le mot cheval (=inconscient) est la racine de chevalier, ce qui pourrait signifier que son ego utilise cette partie de lui pour son usage personnel… Mais le cheval est aussi un symbole de la mère (=sa génitrice), que son ego utilise pour le dénigrer : « Puisqu’elle t’a abandonné, c’est que tu le méritais… ».
Le chevalier est obligé de revenir, et cette fois, le paysan se révolte. Il lui dit : « Cela suffit ! Laisse-moi tranquille ! » Il le frappe, il lui fait mal… Il a gagné ! Le chevalier est reparti dans le moyen-âge, mais cette fois, il s’est sauvé… ».
Je le félicite. C’est une victoire. Toutefois, je vérifie la traduction. « Consulte ton coeur : C’était bien l’ego ? Tu en es sûr ? Est ce que cela pourrait être quelque chose d’autre ? Peut être que je me suis trompée ? Est ce que le chevalier pourrait être ton papa ? ou même ta maman ? » Il frappe légèrement son doigt contre son front :
« Non, le chevalier, je l’ai bien senti… là »
Il est probable que le fait d’avoir été abandonné à sa naissance alimente le discours de l’ego de cet enfant : Tu es nul, tu ne présentes aucun intérêt, puisque ta première maman n’a pas voulu de toi… Mais l’ego (il vaut mieux le savoir) peut utiliser n’importe quelle situation, même la plus favorable, pour mettre le sujet en difficulté.
Je tiens à préciser que chaque fois qu’une personne m’a raconté une vie antérieure (découverte avec un thérapeute adepte de la théorie de la réincarnation), j’ai trouvé une autre explication directement connectée à son passé. Autrement dit, ce type d’expérience met en scène « le passé antérieur » du sujet, vu comme « une autre vie »… Exactement comme les expressions de notre vocabulaire courant : J’ai changé de vie… Je commence une autre vie… J’ai l’impression d’avoir eu plusieurs vies…etc…
Réincarnation – Naissance d’un nouvel être humain
Cela nous amène à une dernière hypothèse, simplement fondée sur le sens des mots.
Quand on parle des animaux, on utilise le terme de reproduction.
Quand on parle des êtres humains, on peut utiliser le même terme, qui débouche sur les générations. Bien entendu, ces mots ne semblent toucher que le corps, mais c’est quand même bien dans le corps que se trouve l’âme…
A l’inverse, les écoles spiritualistes qui parlent de réincarnation, ne visent que l’âme, mais celle-ci a besoin d’un nouveau corps pour s’incarner.
Les deux approches s’emboîtent parfaitement.
Pour la grande majorité des gens, seule (ou surtout) compte la vie du corps. Probablement parce que personne ne peut la mettre en doute.
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Qu’en est-il de l’âme ?
Lorsqu’un couple donne naissance à un enfant, la mère a fourni un ovule, le père un spermatozoïde. Qu’y a-t-il dans chacune de ces deux cellules vivantes ? Manifestement, certains contenus dont on ne peut contrôler la nature.
La seule chose qu’on puisse dire, c’est que cela fait partie de l’hérédité. L’ovocyte contient des caractéristiques maternelles, et le spermatozoïde contient des caractéristiques paternelles. On peut faire l’hypothèse que chaque cellule est porteuse d’une petite partie de l’inconscient de chacun des parents. Les savants appellent cela le patrimoine génétique. C’est l’approche scientifique.
Les approches religieuses sont fondées sur cette même vérité, exprimée dans le langage symbolique : La vie est sacrée, que ce soit la vie d’un insecte (boudhisme) ou d’un foetus (catolicisme). Ce que ces deux grandes religions oublient, c’est que la première vie à respecter, c’est celle de l’individu lui-même. Autrement dit, l’insecte que je ne dois pas écraser, c’est… moi ! Et l’enfant que je dois respecter, c’est encore moi, qui n’ai pas pu grandir, souvent pour cause d’enfance troublée.
C’est le principe de la projection, qui est le fondement même de la psychanalyse.
La seule vie sacrée est celle de l’âme. Celui qui la met constamment en danger est l’ego. C’est lui qui projette sur le plan extérieur les vérités intérieures. Tous les interdits viennent de lui, parce qu’il reste au premier degré, et garde la lettre au détriment de l’esprit.
Je peux donc écraser un insecte, ou manger de la viande… mais je ne dois pas me laisser écraser, ou « bouffer » par mes proches et mon ego. Si je donne la priorité à mon âme, je laisserai le monde animal en paix, sauf s’il s’invite chez moi sans ma permission. Les souris ne sont pas des locataires désirables, et j’ai parfaitement le droit de m’en débarrasser, d’autant plus, que du point de vue symbolique, ce petit animal est une représentation de l’ego… Quant à la viande, elle symbolise la chair, ce « péché » fustigé par de nombreuses religions, et il serait intéressant de séparer l’objet de son symbole, afin de ne plus être soumis à la confusion.
Quand à l’IVG, seules les femmes savent ce que cela signifie. Il n’y a pas si longtemps, dans notre société, la honte d’une grossesse hors mariage était véhiculée par l’église, et la famille elle-même jetait l’anathème sur la pauvre coupable, sans jamais mettre en cause le partenaire masculin. L’avortement était donc la seule issue, avec tous les risques que cela comportait. Puis les choses ont changé et l’interruption volontaire de grossesse est devenue un droit des femmes. La religion ne pouvant plus exclure la mère célibataire, elle a choisi de sacraliser l’enfant dès la conception. Ceux qui entérinent cette approche, vont parfois jusqu’à s’enchaîner devant les grilles d’une clinique qui pratique les IVG, ou même jusqu’à assassiner le médecin qui applique la loi. Où est la tolérance ? L’intelligence ? L’humanité ? Le respect pour la décision d’autrui ? Le respect de la vie ? Si la religion se mêlait de ce qui concerne l’âme, et laissait à chacun le droit de décider de ce qui concerne son corps, on éviterait beaucoup d’incohérences et d’absurdités… fondées sur la projection.
Car celui qui sacralise l’enfant dès la conception projette sur le foetus sa propre enfance brisée, détruite, ou simplement inachevée. Il manifeste alors par sa prise de position que son évolution est restée bloquée, et qu’il n’est pas complètemnet adulte. Reconnaître un reste d’enfance en soi et le faire grandir, cela change tout… car on se retrouve dans un comportement enfin humain et intelligent, où règne le simple bon sens. L’ego animal, incapable de compassion et d’indulgence, applique bêtement la loi du plus fort, ce qui passe très souvent par la lecture fondamentaliste des textes sacrés. Dans ces cas-là, l’amour est toujours perdant, ce qui est le signe que l’on a perdu Dieu de vue…
Revenons à la réincarnation
L’âme des parents s’incarne dans un nouveau corps, celui de leur enfant. Le principe de réincarnation serait alors la mise en scène symbolique de cet évènement très naturel, élevé au second degré…
Les enfants reproduisent souvent certains comportements parentaux, mais aussi certaines maladies, et même certains événements, selon les découvertes de la psycho-généalogie. Les problèmes non réglés des générations précédentes peuvent être transmis aux générations suivantes, et réactivés à la faveur de certains facteurs.
Si l’âme contenue dans une cellule féminine ou masculine (ou dans les deux) véhicule trop de souffrances, le corps dans lequel elle va s’incarner pourrait manifester cette souffrance par divers handicaps psychiques ou même physiques. (Il faut pour cela faire des investigations dans la vie et l’enfance des parents qui donnent naissance à un enfant à problèmes), cf Psychiatrie et Santé mentale.
Si l’ego accède à un pouvoir excessif trop tôt, il peut empêcher l’âme de prendre sa place (vers l’âge de trois ans), et cela déboucherait sur des maladies psychiatriques comme l’autisme (un corps où l’âme ne peut pas s’installer, parce que l’ego occupe les lieux). Mais ce pouvoir peut intervenir à tous les âges de la vie, et l’impossibilité d’exister donnerait alors tous les troubles psychiques répertoriés par la psychiatrie moderne – sans exception. La vérification, ici encore, est relativement simple. Dans tous les cas, l’information à donner est celle de la dualité humaine afin de permettre au sujet, si jeune soit-il, de se battre contre son ego, en le lui faisant identifier comme un ennemi qu’il peut vaincre.
Le symbole peut résoudre certains problèmes
Je tiens à évoquer deux autres difficultés en ce qui concerne les vies antérieures.
– La plupart du temps, elles mettent en scène de grands personnages. Quand on lit un auteur comme Edgar Cayce, on découvre avec surprise que ses « lectures » affirmaient à ses consultants qu’ils avaient été Grand Prêtres, grands chefs de guerre, rois ou fils de rois, ou encore Jeanne d’Arc, et même Achille ! Pour moi, cela peut avoir un sens très simple. Tous les grands personnages présentés par l’inconscient sont en fait des symboles de l’ego, qui se veut le plus grand, le plus fort, le premier…
– Un des principes de base, c’est qu’on a « choisi » la famille dans laquelle on s’est incarné. Cela me semble être un leurre inacceptable. Autrefois, on pouvait dire à ses parents : « Je n’ai pas choisi de venir au monde, c’est vous qui m’avez voulu(e) ! Maintenant, vous devez assumer ».
C’était juste, car enfin, c’est (en principe) les parents qui veulent avoir un enfant et qui le mettent en route… Et ils savent bien, selon toute apparence, que cet enfant subira le cadre dans lequel il va arriver : la pauvreté, les tensions familiales, l’exclusion (enfant non désiré), ou au contraire l’aisance, l’entente familiale, la tendresse (enfant attendu).
Il suffit d’un peu de lucidité pour le reconnaître et le prévoir. Il n’y a rien là de sorcier, et nul besoin non plus de spéculer sur une hypothétique réincarnation.
Car l’inacceptable (selon moi) vient du fait qu’on ne peut plus s’insurger contre les comportements injustes des parents. On les a choisis, on les a mérités, à cause de ses propres erreurs (invérifiables) dans une autre vie. Cela ressemble beaucoup à cette culture de la souffrance, privilégiée par la plupart des religions, surtout le catholicisme. En plus, ici, on est coupable. Les découvertes de la psychogénéalogie semblent s’inscrire en faux contre cette approche, puisqu’elles font apparaître les souffrances qui se reproduisent de génération en génération. Pour moi, le remède le plus efficace pour conjurer cela, c’est de couper le cordon ombilical avec ses géniteurs. Mais pour ce faire, il est indispensable de les voir tels qu’ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts, car seule une vision objective de la relation avec nos proches peut nous permettre de nous libérer d’eux (et de tout le passé qu’ils traînent avec eux). Quand les parents ont une attitude inacceptable envers leur enfant adulte, il ne faut pas l’accepter. Pourtant, en général, c’est ce qu’on fait, au nom de l’un ou l’autre de ces deux principes soi-disant religieux :
Soit « Tu dois le respect à ton père et à ta mère » (df Les Dix Commandements)
Soit « Tu as ces parents-là parce que tu as choisi de les avoir, pour avancer dans cette vie-là… »
Je serais d’accord si cela permettait vraiment d’avancer. Mais cela fait souffrir, c’est tout.
Certaines personnes disent que cela les aide à accepter cette souffrance. Mais la seule chose qui justifierait cette théorie serait l’effacement de cette souffrance. J’ajoute que là encore, l’ego est le seul bénéficiaire : tant que l’être humain plie sous le joug de la souffrance, l’ego garde le pouvoir.
Dans ce cas, le rêve est un outil précieux, car il peut mettre en scène cette image, qui signifie tout simplement : « Tes parents te font chier », ce qui a le mérite d’être facile à comprendre. De plus, cela permet au rêveur de ne plus douter de ce qu’il ressent vis-à-vis d’eux. Cela légitime sont point de vue, et à terme, cela le libère de leurs abus de pouvoir. Quand il n’y a plus de souffrance, outre qu’on se sent bien, on peut nouer avec ses parents une relation sereine, ce qui me paraît tout aussi important, pour leur bien-être, à eux aussi…
Note. Les parents ne sont pas les seuls concernés. Certaines autres relations sont également très difficiles et la croyance aux vies antérieures les pérennise trop souvent. Ainsi la mère d’un jeune homme violent affirma tranquillement à sa future belle-fille que son fils la battait parce qu’elle l’avait elle-même tyrannisé dans leur vie précédente. Une autre explication de ce genre est tout simplement un abus de pouvoir. L’ego, dans cette approche, prolifère et se multiplie… . Une autre explication, beaucoup plus simple, et probablement beaucoup plus vraie, serait que ce garçon était sous la coupe de son ego, qui exerçait sa propre violence à travers lui, sur sa fiancée.
Je vous recommande de lire le Bardo Thödol, (tibétain : le livre tibétain des morts. Wylie bardo thos-grol) signifiant la libération par l’écoute dans les états intermédiaires est un texte du bouddhisme tibétain décrivant les états de conscience et les perceptions se succédant pendant la période qui s’étend de la mort à la renaissance. L’étude de son vivant ou la récitation du principal chapitre par un lama lors de l’agonie ou après la mort aide à la libération du cycle des réincarnations, ou du moins à obtenir une meilleure incarnation.
*Ce texte est tiré d’un livre de formation en soins holistiques – source inconnue
J’espère que cet article vous sera utile et vous aidera dans votre quotidien dans la compréhension de la réincarnation.
N’hésitez pas à me poser vos questions.
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